Oxymore
Voici un texte que j'avais oublié de vous mettre alors qu'il est antérieur... Je l'ai écrit il y a à peu près un an... En deux ou trois heures...
Pour info : Pour "la Quête", c'était à la plage, l'été dernier, en une heure... "Un homme en CDD", au mois de janvier je crois, en deux ou trois heures... "Je te déteste" et "D'un simple regard", c'est les plus vieux et comme c'était le début, ça a donc été plus long...
OXYMORE* Six heures quinze, le réveil sonne. Je tends la main, je tâtonne Déjà levé ? Déjà parti ? Trop tard Etais-tu au moins là hier soir ? Quand je regarde en arrière Que je relis notre histoire Le recul m'éclaire Et j'ai du mal à y croire Comme un coup de foudre à retardement Il est certain que nous avons mis du temps A nous rendre compte de cette attirance Qui était pourtant d'une étonnante évidence Notre histoire est d'une originale banalité Basée sur des liens d'une solide fragilité Et la sérieuse futilité de nos conversations Caractérise l'enfantine maturité de notre relation Je crois que j'ai fini par m'habituer A la douce brûlure de ton absence A moins que je ne me sois lassée Du calme raffut de ta présence Vie à deux ou cohabitation En société, on entretient l'illusion Toutes les vérités ne sont pas bonnes à entendre Alors on fait semblant de ne pas comprendre Et on se bat à grands coups de tolérance On érige des remparts à base de silences Mais à force de nier et de céder du terrain On finit par ne plus suivre le même chemin J'ai comme un poids sur les épaules et sur le cœur Que je prétends oublier en échange d'un fade bonheur Ce cri puissant, enfoui en moi, étouffe mes pleurs Ce que je deviens m'effraie et m'écœure Je ne suis plus que l'ombre de moi Et toi tu ne le vois même pas Comment peut-on ainsi laisser sombrer Quelqu'un que l'on prétend aimer ?
*Oxymore : Figure de style qui consiste à placer l'un à côté de l'autre deux mots opposés.
Ce procédé permet de créer un paradoxe, une image surprenante. Il s'agit d'ailleurs le plus souvent d'une métaphore.